Qui est Leapmotor, le constructeur chinois qui a livré 200 voitures en France ?


Chaque année un nouveau modèle sera lancé en France par Leapmotor. Plus motivée encore que BYD et Nio sur le marché français, l’essentiel de sa croissance doit passer par l’exportation. Sa première voiture électrique est une concurrente de la Dacia Spring.

Il est présent au salon de Munich et prévoit de mettre les bouchées doubles en France, « sa première destination ». Le constructeur chinois Leapmotor est né en 2015 mais a attendu fin juin 2019 pour produire son premier modèle, le coupé S01. Après avoir présenté toute une gamme en parallèle, il a produit en quatre ans un nombre encore limité d’exemplaires, de l’ordre de 10 000. Pourtant, il n’a pas traîné pour s’installer en France où il a déployé 200 unités de sa citadine T03, qu’il compte commercialiser à plus grande échelle au prix de 25 990 euros.

Plus rapide encore que BYD, Xpeng et Nio (qui vendent tout de même beaucoup plus de voitures), Leapmotor parie avant tout sur la croissance dans ses exportations, et lors d’une interview avec Capital, son vice-président des opérations Matt Lei déclarait que la France était son premier marché en Europe, et qu’une berline électrique serait lancée dès l’année prochaine. « À partir de 2025, nous lancerons un nouveau modèle chaque année », ajoutait-il. Moins abordable que MG Motor, il est tout de même en avance sur Tesla qui ne propose pas encore de modèle électrique à 25 000 euros dans sa gamme.

Leapmotor et le frein du bonus écologique

Pour l’heure, l’intégralité des livraisons pour le marché français est en provenance de la Chine, alors que Leapmotor produit près de son siège social, et que le fabricant s’appuie sur Eve France, une filiale de SN Diffusion pour l’importation dans l’Hexagone. Si la citadine peut prétendre au bonus écologique, ça ne sera bientôt plus le cas. Le 1er janvier prochain, l’aide de l’Etat évoluera pour prendre en compte l’impact carbone de la production des voitures, et leur importation de Chine barrera la route à de nombreux fabricants qui ne possèdent pas d’usines en Europe. Dacia est aussi concernée, alors que la Spring est assemblée en Chine.

Leapmotor devra trouver une solution, mais reste très flou sur ses intentions. Matt Lei se disait alors compréhensif de la décision du gouvernement, tout en critiquant la faiblesse du choix qui l’en restera aux consommateurs pour s’équiper d’une voiture électrique, si certains constructeurs ne peuvent plus prétendre à faire bénéficier leurs clients des mêmes mêmes aides à l’achat. En guise de compensation à la nécessité de limitation de l’impact carbone, le vice-président des opérations de Leapmotor déclarait « faire de son mieux » à Capital. Il ajoutait : « Par exemple, nous avons installé des panneaux solaires à grande échelle dans nos usines ».

Pas sûr que cela soit suffisant.

Loin de l’Europe pour produire, Leapmotor compte néanmoins se positionner avec des points de vente, au nombre de cinquante sur le territoire. Dans les négociations aussi, avec des partenaires, il se dit « ouvert à la coopération technologique », à l’heure où Stellantis chercherait à investir dans une entreprise chinoise rapportait l’agence Bloomberg. Une possible réaction à l’accord signé récemment de Volkswagen avec Xpeng, histoire de pouvoir utiliser ses châssis et se déployer plus rapidement et simplement en Chine en se pliant aux règles.

Source : Capital



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